La veille du grand jour, les résidents de chaque unité préparaient leur déguisement. Avec peu de matériel, nous avons pu les concrétiser. Certains résidents avaient voulu décorer leur fauteuil et d’autres désiraient un déguisement. Pour ma part, j’ai peint en rouge un carton et Lucie, une encadrante, m’avait écrit dessus : « la journaliste aux lunettes rouges » avec un joli nœud jaune qui était accroché dernière mon appui tête. Et pour terminer le tout, des petits pompons de toutes les couleurs pour cacher la marque de mon fauteuil. Frédéric et Richard étaient en garçon de café avec leur gilet doré et leur nœud papillon de la même couleur. Isabelle en vielle dame. Marie-Martre en princesse d’une nuit. Sophie en belle au bois dormant. Nous étions prêts à défiler le lendemain.
Le lendemain, lorsque je prenais mon petit déjeuner, une petite fille arriva. Elle était habillée en tailleur noir et un chemisier blanc. Elle avait un sac à dos et un ours dans ses bras. Deux nattes avec des rubans faisaient sa belle coiffure. Mais ce qu’il me semblait un peu bizarre, c’était qu’elle avait des chaussures à talons hauts… ? Après le déjeuner, nous nous étions préparés pour le défilé qui commençait à quatorze heures trente. Mais nous étions un peu en retard car le char de l’IEM de Richebourg était déjà parti. Alors, nous avons quand même suivi les personnes. Nous sommes passés devant le château en faisant du bruit. Tant pis pour ceux qui travaillaient très dur devant leur ordinateur. La musique jouait très fort. Pour aller vers le FAM Jacqueline Mallet, j’ai monté l’allée devant la ferme pédagogique. Et oui, j’ai triché ! Devant le foyer, j’ai pu admirer le fameux char. Il était très bien décoré avec de la paille et des fleurs. La musique jouait encore. Il y avait même un singe.
Soudain, j’ai rencontré Obélix qui m’invitait à venir dans la salle ronde pour danser. Je ne suis pas fan de la danse mais j’ai fait comme tout le monde. Deux grosses enceintes étaient installées pour que la musique résonne dans tout le foyer. Pendant que les résidents arrivaient dans la salle, Obélix et Bruno, le DJ, se préparaient. Et la musique commença. Deux majorettes s’étaient mises à danser. Une avocate et la petite fille les regardèrent toutes en parlant. Il y avait une Panthère qui dansait aussi. Elle avait un très beau maquillage. Mais entre-temps, un autre Obélix arriva dans la salle. Je n’en croyais pas mes yeux. Deux Obélix ? Mais lui, était assis. Je ne savais plus où donner de la tête. C’était magique ! Lorsque tous les résidents étaient là , la musique jouait à fond. Le personnel dansait avec les résidents.
Après un excellent goûter, ce cher Obélix avait organisé un karaoké. Les résidents s’en donnaient à cœur joie. Ils chantaient jusqu’à le dîner tellement qu’ils adoraient chanter.
Tous les résidents et moi-même avons remercié les personnes qui avaient organisé ce beau carnaval. Et vivre les beaux jours.
Florence Jacob la journaliste aux lunettes rouges Â
