Située dans les Yvelines à quelques kilomètres de Houdan la Fondation Mallet a pour objectif de préparer les jeunes en difficultés au le monde du travail.
Que l’on soit en difficulté et qu'on se dise « jamais je vais réussir » n’est pas un mot qui est accepté au sein de cette Fondation, car en cherchant des idées on peut finir par en trouver.
C’est ce qui m’est arrivé pendant toutes les années où j’avais été suivi par l’IEM.
Pendant mes années de formation à la SIPFP, les encadrants et les éducateurs me répétaient toujours les mêmes choses afin que cela rentre dans ma tête.
« Pierre va mettre tes chaussures de sécurité ou alors organise ton plan de travail », parfois jusqu’à avoir eu une remarque pour me dire d’arriver à l’heure.
Quand on rentrait à l’IEM ce qu’il fallait accepter c'est que les moniteurs soient durs parfois sévères avec nous. Car en étant sévères, on voyait les progrès.
Bien sûr, il n’y a pas que cela qui est important mais il y a aussi le côté médical :
- Kiné,
- Ergo
- Psychomot…
Tous ces thérapeutes aussi importants que l’apprentissage nous aident aussi à retrouver confiance en soi et surtout à prendre soin de notre santé.
Car pour ne rien perdre en acquisition tout doit être entretenu.
Aujourd’hui beaucoup de gens ont peur qu’il nous arrive des choses graves.
Ils s’inquiètent beaucoup.
Comment leur faire comprendre malgré tous les efforts que nous faisons qu’il ne peut rien nous arriver.
Faut-il les former ou les sensibiliser ?
Depuis 2008, je travaille dans un ESAT et je vis dans un foyer d’hébergement pour personnes handicapées.
Je m’en suis rendu compte que d’être passé à la Fondation Mallet m’a été utile aujourd’hui.
Car en étant en ESAT il faut savoir organiser son poste de travail et surtout être présentable pour les prestations parfois jusqu’à être rasé pour être accepté dans une entreprise.
Etre rasés nous montre une bonne image.
« En étant rasé, cela signifie être élégant c’est aussi pareil avec les habits.
Si on est nickel on risque d’être embauché »
Quand on était aux espaces verts c’était surtout l’entretien de toute la cour côté IEM jusqu’au serres où nous apprenions à utiliser le matériel horticole :
- Tondeuse
- Scarificateur
- Débroussailleuse …
Comme nous croisions des clients internes comme externes il fallait que les hommes soient rasés pour être accepté à l’atelier.
Si nous ne respections pas ces règles nous devions repartir dans nos chambres afin de faire cette tâche.
A l’atelier textile nous apprenions surtout à faire du point de croix du carton mousse voir aller plus loin utiliser la machine à coudre ou le fer à repasser sans oublier l’apprentissage de la fabrication de rideau ou coussin.
Pour finir l’atelier technique nous permettait de nous entrainer au conditionnement.
Atelier que l’on retrouve dans beaucoup d’ESAT.
Cela consistait à coller des présentoirs dans des boites de chocolats LENÔTRE, travailler sur la minutie d’objets divers en faisant du démantèlement sans oublier d’autres activités qui nous demandait beaucoup d’attention.
Pendant les fêtes d’été et de fin d’année il y avait des ventes organisées par les 3 ateliers de la SIPFP.
C’était un moment important pour nous tous, car nous vendions nos œuvres en interne et aux familles.
A part tous ces ateliers nous continuions bien sûr à faire du français, des maths (culture générale) de L’EPS, de l’informatique et du montage vidéo sans oublier l’initiation à l’électronique.
Sans ces apprentissages qui nous mènent maintenant à de bonnes connaissances, certains d’entre nous n'aurions pas pu arriver à trouver du travail aujourd’hui.
En voulant écrire cet article j’ai envie de remercier les professionnels qui nous ont aidés à trouver des techniques afin d’avoir pu intégrer un métier maintenant.
Même s'ils ont été strict avec nous, cela nous a aidé aujourd’hui à nous organiser correctement dans notre métier.
Merci à la Fondation.
Pierre BARREAU
Ancien élève de l’IEM SIPFP de la Fondation Mallet